Le choix de la non-violence résulte de l'engagement à la vie de disciple de Jésus et exprime la vocation de son Église, ambassadrice de la réconciliation et témoin en paroles et en actes de l'amour de Dieu pour les bons et pour les méchants. L'appartenance à l'Église transcende tous les clivages ethniques et nationaux et implique une soumission critique vis-à-vis des autorités. L'obéissance à Dieu est la clé lorsqu'un choix éthique est exigé. Le refus de participer aux destructions que cause la guerre s'accompagne d'un engagement auprès des victimes de la violence (prévention, médiation, reconstruction).
Marie-Noëlle von der Recke, théologienne mennonite, ancienne enseignante au Bienenberg, a travaillé de nombreuses années dans le réseau œcuménique des Églises, communautés et organisations pacifistes d’Europe : Church and Peace.
Au regard des horreur inévitables qu'entraînent les guerres, la "guerre juste" à proprement parler n'existe pas. Seul problème: on peut s'interroger pour savoir dans quelle mesure la "non-violence juste", à proprement parler, existe réellement pour sa part. De quoi, en effet, le chrétien de base a-t-il la maîtrise en temps de guerre, et de quelle manière peut-il influencer le cours des événements ? En s'impliquant où et comment ? Ou en s'abstenant de quoi et comment ? Défendre la position de la "guerre juste", c'est défendre le postulat que face à la violence qui lui est faite, l’État ne peut pas toujours éviter d'employer la violence et qu'il existe des conditions susceptibles de légitimer la violence d’État. Ce qui nous renvoie à notre compréhension du rôle de l’État et à notre compréhension de la place du chrétien face à l’État.
Olivier Risnes, aumônier après avoir été pasteur en paroisse dans l'Union des Églises Évangéliques Libres.
Ce séminaire ne peut pas être suivi séparément.
Points chauds démarre en octobre prochain :