FBSE ouvre ses portes !

Nous signalons les portes ouvertes à FBSE au Bienenberg les 25-26 avril prochains.

C’est une très bonne occasion de venir assister à cette formation, sans engagement, pour se faire une idée, et peut-être s’inscrire dès la rentrée 2025…

Le groupe de FBSE cette année est consistant (45 personnes !) et tout le monde est motivé !

Pour s’inscrire, c’est ici, en cliquant sur “Inscription portes ouvertes”'.

Bienvenue !

Poste à pourvoir : Enseignant.e en théologie

 

Nous recherchons un.e

enseignant.e en théologie (40-60%)

 

Description des tâches

  • Enseigner plusieurs disciplines de la théologie dans le cadre des programmes du Bienenberg

  • Planifier et coordonner les programmes du Centre de formation

  • Apporter des enseignements dans les Églises partenaires

Profil souhaité

  • Titulaire d’un master/doctorat en théologie ou en sciences religieuses

  • Bonne connaissance de la théologie anabaptiste et adhésion

  • Expérience confirmée dans le domaine de l’enseignement et capacités pédagogiques

  • Expérience confirmée dans le domaine du pastorat et/ou de la mission

  • Capacité à rendre compte de la foi chrétienne avec conviction et pertinence

  • Capacité à travailler en autonomie

  • Aisance dans les contacts et motivé par un travail en équipe

  • Connaissance des Églises mennonites et de leurs besoins

  • Maîtrise du français. Bonnes connaissances écrites et orales de l’anglais et de l’allemand appréciées

Nous offrons

  • Un poste varié, au service des Églises : gestion de projet, coordination, enseignement, animation

  • Une possibilité de participer au développement des programmes

  • Une possibilité de travailler de façon hybride (présence/distance)

  • Une place dans une équipe dynamique

  • Un salaire selon la grille en vigueur

Entrée en fonction :

1er septembre 2026 ou à convenir

Pour postuler

Délai d’envoi des dossiers : 30 mai 2025

Veuillez adresser votre dossier de candidature composé d’un CV, d’une lettre de motivation et de 3 lettres de référence à :

Marie-Noëlle Yoder, directrice du Centre de formation du Bienenberg, mn.yoder[at]bienenberg.ch

Nous avons hâte de découvrir votre candidature et d’explorer ensemble les possibilités de collaboration.

Télécharger l’annonce au format PDF

 

Devenir parent, un art qui s'apprend. A découvrir aux Éditions Mennonites


Devenir parent

 

« L’art du parent n’est-il pas d’être celui qui cherche et s’interroge sur ce qu’il fait ou ne fait pas ? »
Edith Tartar Godet nous guide dans l’aventure de la parentalité. Mieux qu’un état, cette parentalité est un curieux « bricolage », assemblé au fil de l’expérience. L’artisan parent construit, avec son enfant et ceux qui l’entourent, un lien de confiance. Suffisamment ferme pour sécuriser l’enfant, suffisamment ample pour l’aider à construire son propre désir : « Être à côté de ses enfants dans les moments difficiles est incontournable et plus coûteux sur le plan psychique que de faire preuve d’autoritarisme ou de « laisser-aller » à leur égard ».

 

Dans cet ouvrage, l’artisan parent est invité à faire bonne place à la parole :

-            La parole qui circule en famille lors des « cercles de famille », rencontres régulières où l’on fait le point ensemble sur notre vie de famille, les règles et objectifs qui la structurent. La Parole de Dieu, dans les récits bibliques et dans la personne de Jésus donnera du crédit à l’expression d’une parole vraie, soutenante, guidante.

-            La parole qui naîtra des « ateliers de parole », lorsque quelques parents choisiront de se retrouver pour partager autour de leurs manières d’être parents, autour des défis de la société qui les entoure, autour des repères qu’ils identifient.

 

Pratique, explorant quelques scènes types de la vie parentale, cet ouvrage est une invitation à habiter ensemble la parentalité, dans ce qu’elle a de beau sans nier ce qu’elle a de difficile. Et pourquoi ne pas l’utiliser pour démarrer un groupe de parole avec quelques parents dont je me sens proche ?

 

Publics :

  • Parents et grands-parents

  • Responsables d’Églises, éducateurs, accompagnants de parents

  • Tout adulte ou groupe de parole intéressé par les enjeux de parentalité

 

L’auteure :

Édith Tartar Goddet, psychologue clinicienne et psychosociologue. Accompagne personnes et groupes sur des problématiques relationnelles, éducatives et sociétales. Anime des formations, des groupes d’analyse des pratiques et des ateliers de parole. A participé aux Réseaux dʼÉcoute, dʼAppui et dʼAccompagnement de Parents. Membre de l’Église Protestante Unie de France. Auteure d’ouvrages parus aux Éditions Retz et Olivétan.

 

Une présentation du livre en vidéo

A découvrir, cliquez ici.

 

Un webinaire

Un webinaire aura lieu jeudi 23 janvier 2025 à 20 h 15. Il donnera la parole à Édith Tartar Godet et à Gérard Hoareau, comme répondant. Il sera possible d’adresser des questions aux intervenants.

Renseignements et inscriptions : cliquez ici.

 

Pour se procurer le livre

Pour se procurer le dossier, c’est ici, sur le site des éditions mennonites.

Mobilisation d'une Église pour FBSE

Un article de Lucile Anger, ancien de l’Église mennonite de Colmar-Ingersheim en concertation avec le collège d’ancien.

Au cours des 12 dernières années, 19 membres de l’Église de Colmar-Ingersheim ont suivi la Formation Biblique pour le Service dans l’Église (FBSE) du Bienenberg. D’autres les avaient précédés plus loin dans le temps. Comment expliquer un tel engouement ?

Donner envie

Les raisons sont diverses et s’entremêlent. Il est difficile de définir le point de départ, un peu comme répondre à la question de savoir qui de l’œuf ou la poule est premier ! Il est certain que la formation au Bienenberg est encouragée par les responsables d’Église, qui l’ont eux-mêmes suivie, afin d’être mieux équipés pour le service.

Cela dit, le fait de côtoyer dans l’Église ceux qui sont à FBSE est la meilleure invitation à s’y engager soi-même. En effet, tous ceux qui en reviennent sont enchantés, boostés. Du coup, certains s’inscrivent sans y avoir été spécialement invités, parce qu’ils y voient un moyen d’approfondir leur foi, ou parce qu’ils ressentent le besoin d’être nourris dans leur(s) engagement(s). Mais surtout, les personnes qui ont bénéficié de FBSE désirent que d’autres puissent en bénéficier à leur tour. Certains ont plus particulièrement à cœur de discerner ceux qui pourraient suivre cette formation, d’aller les voir pour leur en parler et les y inviter personnellement, ce qui a plus d’impact qu’une information à tous.

Atouts de la formule

Dans cet effet d’entraînement, d’autres éléments entrent en jeu, notamment lorsque plusieurs personnes de la communauté y vont en même temps : le fait de covoiturer pour s’y rendre — ce qui offre du temps d’échange —, de pouvoir vivre ensemble sur place, lors des repas, en partageant la même chambre, les mêmes enseignements, renforce les liens. C’est l’occasion de rencontrer des chrétiens d’autres Églises (pas seulement mennonites), de s’écouter et d’échanger. C’est aussi un moment, hors du cadre habituel (famille, travail, Église), propice au recul et au ressourcement. La formule du vendredi soir au samedi après-midi est bien adaptée à la plupart des situations. Et la variété des enseignements comme des intervenant(e)s, leur ouverture, sont enrichissants et permettent à chacun de trouver ce qui lui correspond.

Implication concrète de l’Église locale

L’Église de Colmar-Ingersheim, parce qu’elle estime que la formation est importante, prend en charge une partie des frais, de même que ceux d’EFraTA, des formations décentralisées pour responsables d’Église, de la formation au BAFA[1]… De plus, pour permettre aux couples ayant de jeunes enfants de se libérer pour se former, les autres parents s’organisent pour prendre en charge les enfants. Par ailleurs, les week-ends de formation, avec les sujets traités, sont évoqués lors des annonces, le dimanche qui précède ; les personnes qui y participent sont nommées, et sont à nouveau citées lorsqu’elles ont validé leur formation. Cela rend FBSE familier et associe la communauté à ce que certains de ses membres entreprennent.

Impact dans l’Église

L’Église est encouragée dans sa « politique » de formation, car elle en constate les bénéfices, tant au niveau individuel que communautaire : les apports bibliques et théologiques, ainsi que leur implication éthique, nourrissent les enseignements (prédications, études bibliques, catéchisme…), plus riches et fondés. Les spécificités et valeurs anabaptistes sont davantage mises en avant, ce qui crée un rééquilibrage par rapport à certains courants évangéliques, au niveau du contenu des enseignements, mais aussi de la vie de l’Église (sens de la cène, du baptême, du salut, de la communauté, vie de disciple, etc.). Même si différentes tendances théologiques et spirituelles coexistent, il y a une impulsion. La formation consolide les engagements, voire l’aide à prendre son envol. Il se trouve que tous ceux qui sont depuis un certain temps au conseil d’Église (sauf un qui a suivi une autre formation par le passé), ainsi que les anciens, ont suivi la formation FBSE (et certains d’entre eux également EFraTA). Cela contribue à la cohésion des équipes, aide à parler d’une seule voix, ce qui transparaît dans la vie de l’Église, et souligne le lien fort entre formation et service.

[1] Formation au BAFA en lien avec le grand nombre d’enfants de tous âges dans l’Église d’Ingersheim.

Grandir en caractère

Une interview d’Alexandre Nussbaumer qui permet de mieux comprendre ce qu’est-le caractère en spiritualité chrétienne.

Alexandre Nussbaumer, es-tu un homme de caractère ?

Je l’espère ! Mais à une telle question, ce sont mes proches qui devraient répondre.
Jésus a demandé à ses disciples : « Et pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16.15). C’est Pierre qui va affirmer « Toi, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16.16). Ainsi, « qui suis-je ? » est directement en lien avec l’empreinte que je laisse sur la vie des autres et qu’ils sont mieux à même d’exprimer.

Comment définir la notion de « caractère » en théologie ?

Partons d’une définition simple du caractère comme « manières habituelles de se comporter, de réagir[1]. » Le niveau des comportements représente la partie émergée, visible, de l’iceberg caractère. Descendons un peu plus profondément, avec la définition qu’en propose le philosophe Paul Ricœur : « le caractère c’est toujours ma manière propre de penser, non ce que je pense. […] pouvoirs, motifs, vouloir, tout en moi porte la marque d’un caractère[2]. » Ainsi, le caractère s’exprime dans ma manière d’être présent au monde, à moi-même, à Dieu. La théologie va s’intéresser à l’action de Dieu au sein de cette structure plutôt stable. Comment la vie de Jésus peut-elle amener quelqu’un à une nouvelle manière de vivre ? Comment Paul peut-il écrire aux Galates : « … ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi. Car ma vie humaine, actuelle, je la vis dans la foi du Fils de Dieu… » (Ga 2.20) ?

À quoi ressemble une personne de caractère ?

Le caractère a quelque chose à voir avec les notions d’intégrité et de constance. Une personne de caractère montre le même visage dans toutes les situations.

L’éthique chrétienne n’est-elle pas là pour nous aider à différencier entre ce que les chrétiens doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire pour respecter la volonté de Dieu ?

Faire/ne pas faire est l’approche privilégiée d’une focale ciblée. L’éthique du caractère propose une focale large, elle s’intéresse davantage au registre être/ne pas être. Plutôt que de demander : « ai-je droit de faire telle chose ? », elle demandera : « quel genre de personne vais-je devenir si je fais telle chose ? » Lorsque Paul écrit aux Corinthiens « Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’est pas constructif » (1 Co 10.23), il inscrit « permis/pas permis » dans une perspective plus large : qu’est-ce que je construis au juste ? On a parfois besoin d’une focale courte, parfois d’une focale plus large.

Quelle est la place de la Bible et de la prière pour construire le caractère chrétien ?

Elles en sont des piliers essentiels. Un caractère s’appuie sur plusieurs piliers. Notamment un récit/histoire qui permet d’incorporer le temps. Par exemple, Abraham, Moïse, Daniel, Jésus, Paul, Pierre, les martyrs de l’Apocalypse adorent Dieu seul et refusent d’adorer un pouvoir humain. Cette répétition permet au lecteur de comprendre qu’adorer Dieu seul est au cœur du caractère chrétien et que cela peut aller jusqu’à coûter la vie. Un caractère se construit aussi par l’acquisition de compétences qu’on appellera vertus ou encore habitudes opératives. La prière est une vertu essentielle. Agir en chrétien ne peut se faire qu’au travers d’elle.

Quelles sont les conséquences d’un manque de caractère ?

L’hypocrisie (littéralement, se cacher sous un masque), la séduction ou la flatterie, la tromperie, l’opportunisme. Ce sont des manières d’être piloté davantage par le bénéfice escompté d’une situation que par un fond intègre et constant.

Comment grandir en caractère chrétien ?

Suivre la formation « Chrétiens de caractère » proposée prochainement par le Bienenberg à Tavannes est une bonne première proposition ! Pour ceux plus avancés, Dietrich Bonhoeffer recommandait aux étudiants de son séminaire de commencer toutes leurs journées par une heure de prière. Grandir en caractère chrétien, c’est laisser Dieu imprégner toute notre personne et cela passe par une forme d’abandon confiant en Dieu.

Quel lien vois-tu entre l’éthique du caractère et la théologie anabaptiste ?

Dans cette ligne du caractère, Hauerwas énonce que la tâche de l’éthique théologique est « d’énoncer le langage de la foi en termes de la responsabilité chrétienne d’être formé en la ressemblance du Christ[3]. » Une conviction très anabaptiste ! Un abandon confiant en Dieu ? Voilà une bonne définition de la Gelassenheit anabaptiste. L’insistance de l’éthique du caractère sur la vision, sur la communauté, sur le récit, fait écho à des convictions centrales de l’anabaptisme sur l’eschatologie, la discipline d’Église et le sermon sur la montagne. Ainsi l’éthique du caractère peut être utilisée comme une grille de lecture de l’anabaptisme.

Pour aller plus loin

Découvrez la formation « Chrétiens de caractère », démarrage le 5 octobre 2024 à Tavannes, BE (Suisse)

[1] François Lelord, Christophe André, Comment gérer les personnalités difficiles, Paris, O. Jacob, 2010, p. 10.

[2] Paul Ricœur, Philosophie de la volonté 1. Le volontaire et l’involontaire, Paris, Aubier, 1949, p. 344-345.

[3] Stanley Hauerwas, Vision and Virtue. Essays in Christian Ethical Reflection, Notre Dame, Fides Publishers, 1974, p. 29.

Le soin de la création, juste un effet de mode ?

Un article de Clément Blanc, pasteur et ambassadeur A Rocha.

Au regard de l’omniprésence de l’écologie dans le discours public, par les médias, les politiques, ou les publicitaires, on peut se sentir submergé et parfois espérer que le sujet soit mis en sourdine, ne serait-ce que pour un temps. Alors quand c’est l’Église qui met à son agenda le soin de la création, il peut y avoir un sentiment de ras-le-bol en considérant que l’Église ne fait que suivre le sujet « à la mode », en se laissant influencer par la société.

L’Église devrait-elle marquer sa différence en refusant d’aborder le sujet de l’écologie ? Ou devrait-elle au contraire-t-elle être la première à souligner l’importance de prendre soin de la création ?

Un moment dans l’histoire

Dans notre relation avec la société, nous n’avons pas à choisir entre simplement suivre le mouvement, ou nous couper du monde qui nous entoure pour vivre de manière indépendante. Être attentif à nos circonstances est au contraire une source permanente d’opportunités pour redécouvrir la richesse de la Bible et apprendre à mettre en pratique son enseignement fidèlement. Les mêmes vérités immuables que nous trouvons dans la Parole trouvent un écho différent dans un monde en perpétuelle évolution. Si nous voulons mettre en pratique tout ce que Jésus nous a enseigné (Mt 28.19), nous devons bien sûr être attentifs à ce qu’il nous a enseigné. Mais nous devons également être attentifs au monde dans lequel nous devons le mettre en pratique. Il me semble que c’était le sens de l’éditorial de Marie-Noëlle Yoder dans le magazine du Bienenberg, quelques mois après le début de la guerre en Ukraine lorsqu’elle disait :

« Heureux les artisans de paix », disait Jésus (Mt 5.9). Cette expression si souvent entendue et répétée prend un sens nouveau en temps de guerre. Elle paraît soudain plus engageante, plus délicate à mettre en œuvre.[1]

Nous sommes toujours appelés à être des artisans de paix, mais notre identité d’artisans de paix s’exprime différemment suivant les circonstances géopolitiques dans lesquelles nous vivons.

Concernant le soin de la création, c’est justement parce que nous vivons un moment historique que nous devons prendre le temps de redécouvrir la richesse de la Bible sur le sujet et apprendre à suivre fidèlement Jésus dans les circonstances qui sont les nôtres. Depuis le début de la révolution industrielle, la capacité de l’humanité à transformer le monde a progressé comme jamais auparavant. Les progrès techniques et l’abondance d’énergie ont produit des fruits remarquables. Mais comme l’a dit un grand philosophe, « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités » et malheureusement, l’humanité utilise aussi ses nouveaux pouvoirs pour détériorer profondément la création. Climat, biodiversité, pollutions, épuisement des ressources, les voyants sont au rouge, et tout indique qu’il faille nous préparer à ce que la situation continue d’empirer. Il est donc temps d’interroger la Bible pour discerner avec l’aide de l’Esprit comment être fidèles au Créateur dans ce temps de crises.

Redécouvrir un patrimoine oublié

Voici quelques exemples d’enseignements bibliques qui apparaissent sous un jour nouveau dans notre contexte de crises écologiques multiples :

  • Dieu a confié à l’humanité la mission de dominer, cultiver et garder sa création en tant que créatures, créées à son image (Gn 1 et 2). Comment être fidèle à ce mandat dans une humanité qui exploite bien plus qu’elle garde la création ?

  • La beauté, l’harmonie, la grandeur et la diversité de la création sont pour Dieu des moyens pour révéler à l’humanité sa gloire (Jb 39-41 ; Ps 104 ; Rm 1.19-20 ; Ac 14.17, 17.24-27 ; Ap 4.11). Prendre soin de la création c’est aussi préserver cette source d’adoration pour les chrétiens et ce témoignage pour les non-chrétiens.

  • Les crises écologiques sont majoritairement causées par les plus riches et les victimes d’un environnement détérioré sont d’abord les plus pauvres. Plus que jamais, il est essentiel de refuser de servir « Mammon » en choisissant la générosité et la solidarité plutôt que l’accumulation des richesses.

  • Derrière les crises se cachent des intérêts économiques et politiques contrôlés par des puissants cherchant toujours à atteindre de nouveaux sommets plutôt qu’à servir l’intérêt commun. Comment l’Église peut-elle marquer sa différence par rapport à ces forces que la Bible décrirait comme « babyloniennes » pour être les témoins du Royaume de Dieu sur terre.

  • Face à des perspectives de plus en plus anxiogènes, l’Église à l’opportunité de réapprendre à trouver la paix dans son espérance de vivre un jour dans un monde entièrement renouvelé où les crises écologiques ne seront plus qu’un lointain souvenir.

Notre patrimoine biblique est vaste et la liste pourrait être prolongée. Voilà pourquoi il est temps de prendre le temps de se plonger dans ce patrimoine pour redécouvrir ensemble, avec l’aide de Dieu, comment prendre soin de la création dans un monde en crise.

Découvrez “Soin de la création”

Une formation en partenariat avec A Rocha France.


[1] Marie-Noëlle Yoder, Bienenberg Magazine, éditorial, automne 2022, italique ajouté.

Implanter une Église : un nouveau livre publié par les Éditions Mennonites

Ce livre s’interroge : comment se fait-il que les Églises mennonites en France ou en Suisse n’aient que peu créé de nouvelles Églises, alors que le mouvement anabaptiste dont elles sont issues était vigoureusement implanteur ?

L’auteur principal du livre, Stuart Murray, montre cela dit qu’il ne s’agit pas seulement de donner naissance à de nouvelles Eglises, mais qu’il est peut-être plus important de réfléchir à quel type d’Églises implanter : en phase avec la culture ambiante ou contre-culturelle, pyramidale ou communautaire, pour les riches ou pour les pauvres, centrée sur les besoins religieux ou sur une vie de disciples… ?  Il témoigne aussi d’une expérience de plus de 25 ans d’implantation d’Églises en milieu urbain défavorisé.

Des contributeurs français proposent d’une part des principes, des modèles et des stratégies pour l’implantation d’Églises en France ou témoignent d’autre part de leur vécu en tant qu’implanteurs, de manière enthousiaste et réaliste…

Le livre fournit un bon exemple d’interaction utile entre théorie et pratique, expertise et terrain, recul et mains dans le cambouis. Mais un élan s’en dégage, afin que des communautés joyeuses, accueillantes, engagées, naissent et diffusent l’Évangile par leur vie, leur proclamation, leur service, leur témoignage.  

Publics :

-       Membres d’Églises, pasteurs et responsables d’Églises

-       Implanteurs d’Églises

-       Responsables d’unions d’Églises ou d’institutions missionnaires

 

Les auteurs :

  • Stuart Murray, formateur et consultant, co-fondateur du Réseau anabaptiste en Grande-Bretagne, directeur du Centre d’études anabaptistes au Baptist College de Bristol, auteur de Radicalement chrétien – Éléments essentiels de la démarche anabaptiste et de livres sur l’implantation d’Églises.

  • Responsables d’implantation d’Églises ou de mission en France  

Une présentation du livre en vidéo

A découvrir ici.

Un webinaire avec Stuart Murray et d’autres personnes

Jeudi 3 octobre 2024 à 20h15, un webinaire aura lieu avec Stuart Murray (auteur principal), Pascal Keller (contributeur à un chapitre) et Daniel Liechti (répondant et professeur de missiologie et d’implantation d’Églises à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine).

Renseignements et inscriptions (pour recevoir le lien Zoom) jusqu’au jeudi 3 octobre à 12 heures ici : https://forms.gle/LfaeGta64TFyZhHg8

Pour se procurer le livre

C’est par ici.

Journée Jacques Ellul: Face aux crises actuelles, quelle espérance?

23 novembre 2024 : Journée Jacques Ellul

Le samedi 23 novembre 2024 aura lieu la Journée Jacques Ellul sous le thème « Face aux crises actuelles : quelle espérance ? » A l’occasion des 30 ans de décès de Jacques Ellul (1912-1994), A Rocha et ChristNet, avec la Haute école de théologie HET-Pro, ont le plaisir de convier le public à une journée d’étude pour découvrir l’actualité étonnante de la pensée du Bordelais. Le Centre de Formation du Bienenberg est partenaire.

30 ans après son décès, Jacques Ellul continue à nous empêcher de penser en rond. C’est fort de cette conviction que cette journée a été lancée. Face aux nombreuses crises de notre temps – écologiques, géopolitiques, migratoires etc. – les idéologies dominantes – consumérisme, nationalisme, capitalisme, militarisme etc. – sont aussi embrassées par de nombreux-ses chrétien-nes. Pourtant, elles n’apportent pas les solutions espérées.

Huit intervenants de différentes disciplines – théologie, philosophie, sciences sociales, ingénierie, économie… –  présenteront, par le biais d’exposés, de huit ateliers participatifs, d’une table ronde et d’un débat public, différents aspects de la pensée prolifique de l’auteur bordelais.

Notamment, Frédéric Rognon, professeur à l’Université de Strasbourg et grand spécialiste de la pensée ellulienne parlera de la « non-puissance » comme d’une « présence au monde vécue dans l’espérance ». Quant à David Bouillon, professeur à la HET-Pro, il donnera un éclairage biblique sur le catastrophisme avec « Ellul et le prophète Jonas ». Enfin, Jacob Marques Rollison, théologien et worker à L’Abri (Huémoz), évoquera la technique comme « puissance et désespoir de l’être humain ».

Une critique de la technique pour suivre le Christ au-delà des idéologies.

Le sociologue et théologien français Jacques Ellul (1912–1994) a été l’un des penseurs chrétiens les plus visionnaires sur les enjeux qui touchent notre époque. En décrivant, dès le milieu du XXe siècle, l’effet de la technique sur la société, il critiquait la logique du « système technicien » qui détruit l’environnement et l’humain sous prétexte de la recherche d’efficacité, d’innovation et de profit. Il dénonçait le discours dominant qui présente la technique comme la solution à tous les maux.

A cette logique, il opposait une éthique de la liberté à travers une lecture biblique basée sur le renoncement au pouvoir, la « non-puissance », qui, selon lui, est liée à l’espérance, cette soif de Dieu qui donne sa juste place à l’être humain.

Lors de la Journée Jacques Ellul, les participant-es joueront un rôle actif. En effet, les ateliers de l’après-midi seront un moment fort de la journée, d’une durée de plus d’une heure pour permettre la cocréation collective de pistes pertinentes concrètes face au défis abordés dans la journée. Ce qui en ressort sera présenté et discuté en plénière lors de la table ronde. Ainsi, les organisateurs espèrent que cette journée permettra aux personnes présentes de grandir dans un engagement juste au sein de nos sociétés en crises.

Informations pratiques

·       Page web : https://het-pro.ch/ellul/

·       Inscription jusqu’au 10 novembre 2024

·       Date : samedi 23 novembre 2024, de 09h00 à 16h30

·       Lieu : HET-Pro, Route de Fenil 40, 1806 St-Légier

·       Entrée libre, chapeau à la sortie, repas de midi tiré du sac

Programme (aperçu)

Accueil dès 9h00, début à 9h30, fin à 16h30.

·       La technique : puissance et désespoir de l’être humain. Jacob Marques Rollison (théologien, worker à L’Abri, Huémoz)

·       La non-puissance : une présence au monde vécue dans l’espérance. Frédéric Rognon (philosophe et théologien, Université de Strasbourg)

·       Ellul et le prophète Jonas : un éclairage biblique sur le catastrophisme. David Bouillon (théologien, HET-Pro)

Midi : pique-nique tiré du sac

·       8 ateliers à choix, table-ronde avec débat public

Organisations

·       Organisateurs : A Rocha Suisse | ChristNet | HET-Pro

·       Partenaires : Centre de formation Bienenberg | StopPauvreté | Plateforme Dignité et Développement | Groupes bibliques des écoles et universités GBEU

Découvrir le podcast bibletunes

La Bible est indispensable pour nourrir la foi. Seulement, quelle est la place réservée à ce texte s’il n’est ni lu, ni compris ? Un sondage intitulé « Les Français et la Bible » et réalisé par l’IFOP pour l’Alliance biblique française souligne que la lecture de la Bible est nettement en baisse. Le but de bibletunes est de rendre la Bible intelligible pour toutes et tous, et de souligner sa pertinence pour aujourd’hui.

Des méditations suivies sur différents livres de la Bible

Le podcast propose des méditations suivies sur différents livres de la Bible. Les épisodes de 10 minutes sont diffusés 1 fois par semaine, depuis le 14 octobre 2024. Les 22 premiers épisodes seront consacrés à l’épître de Jacques, suivi par le livre d’Esther.

La direction du podcast bibletunes en français a été confiée à Marie-Noëlle Yoder, enseignante en théologie et directrice du Centre de formation du Bienenberg. Passionnée par Dieu et par l’humain, elle utilisera ses compétences pour communiquer le message fondamental de l’Évangile.

Envie d’en savoir plus ?

L’épisode d’intro, ainsi que les premiers épisodes sur l’épître de Jacques peuvent être écoutés !

Un nouvel enseignant au Bienenberg

En été 2024, un nouvel enseignant rejoindra le Centre de Formation du Bienenberg. Dès le 1er septembre, Alexandre Nussbaumer rejoindra l’équipe en place. Il remplacera ainsi Denis Kennel qui quittera ses fonctions en été, après 16 années d’enseignement, dont 10 de direction.

Le nouvel enseignant du Bienenberg se présente ici en quelques lignes.

Alexandre, comment aimes-tu te présenter ?

Comme un pasteur chercheur.

  • Pasteur, car je m’inscris à la suite de Jésus qui accueille et prend soin.

  • Chercheur, car cela nourrit en moi une attitude de contemplation — le monde que Dieu a créé est tellement beau – et une attitude d’humilité — je n’en perçois que quelques bribes —.

Sinon, j’aime aussi bien dire que je suis un homme, que j’ai 46 ans, que je suis marié à Tania et père de trois enfants.

Peux-tu nous dire quels ont été ton parcours et ta formation ?

J’ai grandi en Alsace dans une famille mennonite très engagée dans la foi et j’ai reçu le baptême à mes 18 ans. J’ai ensuite suivi des études d’ingénieur agronome à Paris et je suis parti deux années au Tchad, en lieu et place du service militaire, avec une mission protestante évangélique. A mon retour, j’avais plein de questions sur le sens de la vie, sur les approches culturelles, sociales, économiques, spirituelles de la vie. J’ai pensé que je trouverai quelques réponses en creusant la théologie.

J’ai commencé une formation à la Faculté Libre de Théologie Évangélique (FLTE) à Vaux-sur-Seine, en travaillant également à mi-temps comme ingénieur agronome pour financer tout cela. 4 ans plus tard, je faisais un stage pastoral à l’église mennonite de Châtenay-Malabry et j’en suis devenu pasteur à mi-temps pendant 10 années. J’ai continué de travailler comme ingénieur agronome à mi-temps et j’ai complété ma formation par les Études Francophones de Théologie Anabaptiste (EfraTA) au Bienenberg. À la fin de mon ministère pastoral à Châtenay-Malabry, j’ai pris un temps de retrait pour me former à nouveau : compléter un master de recherche à la FLTE, compléter une formation autour de la connaissance de soi et des autres, compléter une formation à l’accompagnement spirituel.

Ainsi ressourcé, j’ai pu reprendre un ministère pastoral en Alsace à mi-temps, au sein de l’Église évangélique mennonite de Pfastatt il y a trois ans. Attiré par la recherche et l’enseignement théologique, j’ai débuté une thèse à la Faculté protestante de Strasbourg il y a un an, autour de la portée éthique de la Sainte-Cène. J’ai fortement diminué mon activité en agronomie et prévois d’arrêter complètement l’an prochain. J’ai eu l’occasion ces dernières années de participer à différents enseignements au Bienenberg, à l’École Pastorale, à la FLTE et prochainement à la Haute Ecole de Théologie (HET-Pro).

Qu’est-ce qui t’intéresse particulièrement en théologie ?

J’aime faire des liens entre les différentes disciplines de la théologie. Longtemps, la théologie n’a pas été divisée entre les différentes disciplines aujourd’hui séparées sur le plan académique : doctrine, éthique, philosophie, théologie biblique, liturgie, théologie pratique, théologie historique… Il ne venait pas à l’idée des premiers chrétiens qu’il puisse un jour exister des lieux d’études de la théologie qui ne soient pas en lien avec la pratique de la vie chrétienne et l’adoration de Dieu. Relier tout cela aujourd’hui me semble important. Une théologie fondée sur la paix du Christ et l’Esprit-Saint comme agent de la réconciliation voulue par le Père permet de remettre en lien, là où notre culture actuelle tend à séparer et atomiser.

As-tu d’autres centres d’intérêt ?

J’aime jardiner, jouer au volley et passer du temps avec mes enfants et mon épouse, autour d’un jeu de société ou d’un bon film. J’aime aussi le monde associatif, en particulier celui en lien avec la vie chrétienne. Je suis président de la FLTE et également membre de l’espace éthique de l’AEDE, une association médico-sociale d’inspiration mennonite en région parisienne.

Y a-t-il un moment particulièrement significatif dans ton expérience en lien avec l’enseignement de la théologie que tu aimerais partager ?

Je me souviens d’un atelier autour de la notion de caractère chrétien donné à la FLTE l’été dernier. J’avais prévenu les participants qu’ils ne devaient pas s’inquiéter s’ils étaient perdus au cours de l’atelier, car c’est à la fin seulement qu’ils auraient la vue d’ensemble. C’était pour moi une image de la vie qui passe où la cohérence nous est souvent donnée après coup. Certains étudiants bataillaient avec cela, impatients, souhaitant tout de suite tout comprendre, se demandant si cela menait bien quelque part. À la fin, le groupe était ravi. Un étudiant, originaire du Congo, est venu me remercier en me disant qu’il avait cherché pendant des années une telle approche.

Comment envisages-tu ta contribution aux missions du Centre de Formation du Bienenberg ?

Entrer dans une mission, il me semble que c’est premièrement chercher à en accueillir son caractère : l’histoire qui la porte, l’équipe qui la mène, le but qu’elle cherche à atteindre, les moyens dont elle dispose. En cela, il me semble que le Centre de Formation du Bienenberg à une grande richesse qu’il me faudra premièrement apprendre à bien connaître et accueillir.

Ensuite, j’ai été marqué par un théologien pacifiste proche des mennonites, Stanley Hauerwas. Une de ses impulsions me revient, prononcée à l’occasion du cinquantième anniversaire de la publication par Harold Bender de « The Anabaptist Vision ». Stanley Hauerwas interrogeait ainsi son auditoire :

 Si la manière de caractériser votre histoire comme l’illustre Bender ne servait plus à nous aider à affronter les défis qui nous attendent, cela signifierait-il que ceux qui ont fait de vous ce que vous êtes sont perdus ?

La théologie mennonite est justement d’une grande richesse parce qu’elle a donné vie au fil des siècles à des communautés de foi, pertinentes pour la société alentour en pointant vers Jésus et vers son Royaume de Paix. J’espère pouvoir apporter ma contribution à cette histoire. Contribuer à de nouvelles signalisations et repères pour que des personnes et des communautés puissent encore suivre Jésus, dans les défis d’aujourd’hui, au bénéfice de toute la société et pour la gloire de Dieu.


 Source de la citation

[1] Stanley Hauerwas, « Whose Church ? Which Future ? Whither the Anabaptist Vision », repris de In good company: the church as polis, Notre Dame, Indiana, University of Notre Dame Press, 1995, p. 77.

On n’aime « guerre » que la paix… Qu’en disent les Églises pacifistes ?

Par Frédéric de Coninck, Benjamin Isaak-Krauss, Alexandre Nussbaumer

Pour inaugurer une nouvelle maquette des ouvrages publiés par les Éditions Mennonites, voici un petit livre qui traite d’une grande question : la guerre. La guerre qui s’est rapprochée de l’Europe depuis deux ans, la guerre qui frappe durement au Proche-Orient, la guerre qui était toujours là mais que nous avions oubliée…

Trois parties rythment l’ouvrage :

  1. Quel dialogue entre les chrétiens et l’État face à la guerre ?

  2. Lutter autrement, par la résistance civile non-violente

  3. 3. Le rôle de l’Église face à la guerre. Sans nier la complexité du sujet, les auteurs proposent une réflexion inspirée par la tradition des Églises pacifistes.

Trois cas concrets sont également présentés, pour illustrer le propos : le témoignage d’un objecteur de conscience ukrainien, l’exemple des habitants de Kherson en Ukraine, un texte de la Conférence Mennonite Mondiale sur la guerre au Moyen-Orient.

L’objectif du livre est de repenser la question de la guerre et d’interpeller les chrétiens, comme le dit Neal Blough dans la préface : « Quand les Églises incorporeront-elles une théologie de la non-violence dans leur vie à long terme, dans les catéchismes, les prédications, les chants, la formation théologique et dans les actes concrets ? »

Publics

  • Membres d’Églises, pasteurs et responsables d’Églises

  • Aumôniers militaires

  • Personnes et groupes engagés en faveur de la paix

Les auteurs

Frédéric de Coninck, sociologue mennonite, auteur de nombreux ouvrages sur le vécu de la foi dans la société contemporaine.

Benjamin Isaak-Krauss, pasteur de la communauté mennonite de Francfort-sur-le-Main, activement engagé dans la promotion de la paix et de la non-violence.

Alexandre Nussbaumer, actuel pasteur de lʼÉglise mennonite de Pfastatt et enseignant du Centre de formation à partir du 1er septembre 2024.

Quelques mots de présentation

Une présentation vitaminée du dossier.

Un webinaire à découvrir

La soirée de présentation est disponible en replay.

Pour se procurer le dossier, c’est ici, sur le site des éditions mennonites.

Où sont les femmes ?

La conférence “Où sont les femmes ?” vise davantage de collaboration entre les hommes et les femmes dans l’Église.

Elle aura lieu le 27 avril 2024 de 12 à 17h30 sur le Campus de la HET-PRO à Saint-Légier (Suisse).

La question du « plafond de vitrail »

Jean Decorvet, recteur et professeur de la HET-PRO et directeur du Forum Emmaüs, a initialement attiré l’attention du Réseau évangélique suisse sur une problématique récurrente et inquiétante: les femmes, formées en théologies et qualifiées pour le ministère, peinent souvent à trouver un poste en tant que pasteures. Cette interpellation a donné lieu à une réflexion commune, à une étude sur « les femmes dans le ministère de direction » (2023) ainsi qu’à un document de référence du Réseau évangélique Suisse.

Pourquoi existe-t-il un « plafond de vitrail » qui empêche des femmes formées dont la vocation est reconnue d’accéder à des fonctions de direction, et ce dans des communautés en principe ouvertes aux ministères des femmes ?

Une journée stimulante

Lisa Zbinden présentera son travail de Master en thématisant l’écart entre discours et pratiques. L’occasion sera donnée d’entendre plusieurs témoignages et de réfléchir ensemble sur ce qui se vit et ce qui est à vivre.

A travers des enquêtes de terrain, des témoignages et divers éclairages, nous brosserons le tableau de la situation actuelle. Nous réfléchirons ensemble à des projets susceptibles d’encourager davantage de mixité dans les ministères de direction.

La conférence est gratuite et sans inscription. Elle est portée par divers partenaires, dont le Centre de formation du Bienenberg.

Investir dans l'énergie solaire

Au cours des prochains mois, nous allons agrandir notre installation solaire. À l’avenir, cela nous permettra de produire à peu près 50 % de nos besoins annuels en énergie. À long terme, nous pourrons réduire nos coûts énergétiques.

Pour cette extension, nous investissons environ 200 000 CHF. Si possible, nous souhaitons financer ce projet à travers des fonds privés. Toute personne intéressée à participer à cette initiative pertinente et durable par un don ou un prêt peut volontiers s’adresser à Philip Bühler.

 

Contact

Philip Bühler

philip.buehler@hotelbienenberg.ch

+41 (0)61 906 78 05

 

Un livre sur le genre par Marie-Noëlle Yoder

Les Editions Mennonites ont publié récemment un livre sur les questions de genre, écrit par Marie-Noëlle Yoder, enseignante et directrice au Centre de Formation du Bienenberg et pasteure à l’Eglise mennonite du Sonnenberg (CH).

Ce livre vient à point, vu les évolutions en cours dans la société et dans les Églises en matière de genre. Et beaucoup de jeunes chrétiens sont en question sur la part de nature ou de culture dans l’identité sexuelle ou de genre.

Le livre est structuré en 20 questions. On peut donc y picorer ici ou là, même s’il y a une logique à lire les questions et les réponses dans l’ordre.

Je souligne trois facettes du livre.

1.      On y trouve des explications théoriques sur le vocabulaire et les concepts utilisés par les études de genre. Par exemple : le genre, l’intersexuation, l’identité de genre, l’expression de genre, les rôles de genre, l’orientation sexuelle. Avec pédagogie et en quelques pages, l’autrice permet de comprendre de quoi l’on parle.

 2.      Un effort est fait pour essayer de situer ces notions en lien avec les textes de la Bible. Par exemple, les questions suivantes : La Bible parle-t-elle d’intersexuation ? La Bible donne-t-elle des lignes directrices pour les expressions de genre ? La Bible donne-t-elle des lignes directrices pour les rôles de genre ?

 3.      La posture générale de Marie-Noëlle Yoder est celle du dialogue. Dialogue avec les personnes concernées ou interrogatives, dialogue avec les textes bibliques, dialogue recommandé dans les Eglises sur ces questions de genre. Ce positionnement ressemble à une ligne de crête, comme en témoigne ces mots en première page de l’ouvrage : « Les propos de ce livre seront trop fermés pour certains et trop ouverts pour d’autres. »

Le livre sera utile pour les jeunes (chrétiens) en questionnement par rapport aux questions de genre, aux parents déboussolés et préoccupés, aux responsables d’Eglises en charge de l’accompagnement ou de l’enseignement.

Avec sa double formation, en accompagnement des personnes et en théologie, Marie-Noëlle est bien placée pour proposer cette réflexion sur un sujet complexe de notre époque !

Michel Sommer

 

Référence

Marie-Noëlle Yoder, Quand genre, culture et foi s’entrechoquent – 20 questions sur le genre, Dossiers de Christ Seul 3/2024, Editions Mennonites, Montbéliard, 72 p., 11 €

A commander sur www.editions-mennonites.fr

 

Webinaire avec l’autrice

Mercredi 17 janvier 2024 à 20h30, avec présentation du livre ; réaction de Jonathan Hanley ; questions-réponses avec l’autrice.

Inscriptions (pour recevoir le lien Zoom) jusqu’au 16 janvier 2024 : https://forms.gle/qM33NXUYCX1CPLRi6

Parution : Dis-moi qui tu es... Joies et défis de l’amitié entre chrétiens et musulmans, de David Shenk

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du dernier volume de la collections Perspectives anabaptistes : par David Shenk, Dis-moi qui tu es... Joies et défis de l’amitié entre chrétiens et musulmans

Dans le prolongement de son 1er livre coécrit avec son ami Badru Kateregga, Dis-moi ce que tu crois... Un musulman et un chrétien en dialogue (2015, aux Éditions Excelsis), David Shenk répond cette fois à la question : Les chrétiens et les musulmans peuvent-ils être de vrais amis ? Dans un temps où les conflits religieux ne manquent pas, David Shenk répond par l'affirmative. Il présente douze manières dont les chrétiens peuvent nouer des relations authentiques avec des musulmans, des relations caractérisées par le respect, l’hospitalité et le dialogue sincère, tout en continuant à témoigner de leur foi en Christ.

Fruit d’une longue expérience, cette voie proposée par Shenk fournira d’utiles ressources pratiques pour les missionnaires, pour les formateurs, et pour tous les chrétiens qui côtoient d’une manière ou d’une autre des musulmans.

L’auteur David Shenk (1937-2023) a vécu une grande partie de sa vie en Afrique de l’Est. Il a passé seize années en Somalie et au Kenya, se consacrant au témoignage chrétien et au dialogue avec les musulmans. Décédé en janvier 2023, il a exercé un ministère d'enseignant dans le monde entier, avec comme objectif principal d’équiper l’Église afin qu’elle pratique fidèlement la paix du Christ au sein d’un monde pluraliste. Il est le coauteur de Dis-moi ce que tu crois… Un musulman et un chrétien en dialogue (2015).

Ce livre a reçu le prix Christianity Today du meilleur livre de l’année, en 2016, dans la catégorie « Mission/Église mondiale ». A recommander absolument !

Disponible aux Éditions Excelsis, au prix de 14 €

Chroniques d'un pasteur en temps de pandémie

Il y a plus de trois ans que la planète a été secouée par l'émergence du Covid-19, laissant dans son sillage un état général de sidération, d'anxiété et de remise en question des certitudes. Les restrictions imposées à nos libertés soulèvent également des interrogations.

Durant le premier confinement, Stéphane Rhéaume, pasteur de l’Église chrétienne des Frères mennonites de Saint-Eustache, s’est mis à écrire des chroniques pour encourager les chrétiens. Comme le souligne Thierry Le Gall dans la préface, il apporte “un éclairage apaisé, instructif et objectif”.

En parcourant la Bible de manière rigoureuse et humble pour fournir une interprétation fidèle de son message, ces chroniques agissent comme un guide dans l'obscurité. Elles aident à éviter d'être submergé par les événements et les commentaires alarmants, ou de souscrire à des interprétations hâtives. Elles encouragent la réflexion sur la foi, qu'elle soit individuelle ou communautaire, et trouvent dans les enseignements bibliques des raisons solides de maintenir la confiance et l'espoir.

Table des matières

  1. Pour un recadrage biblique et théologique des événements actuels

  2. Faut-il défier le gouvernement et nous rassembler quand même en Église?

  3. Pourquoi limiter nos interactions sociales si Dieu nous protège de tout danger?

  4. Les ordonnances gouvernementales portent-elles atteinte à la liberté religieuse?

  5. Comment pouvons-nous vivre l’Église en temps de confinement?

  6. La Covid-19 signale-t-elle le début de la fin du monde?

  7. Allons-nous vraiment changer après la Covid-19?

  8. Faut-il s’attendre à un effondrement du monde?

  9. Ce que nous vivons actuellement est-il un jugement de Dieu sur l’humanité?

  10. La prière peut-elle nous sauver du coronavirus?

  11. Le coronavirus pourra-t-il nous ramener “sur terre”?

  12. Que penser des catastrophes naturelles?

  13. Que nous enseignent l’apparition et la propagation du Covid-19?

  14. Comment envisager l’avenir, surtout en temps de pandémie?

Ne manquez pas…

Ce dossier de Christ Seul est disponible dans la boutique des éditions mennonites.